Communiqué06.12.2022
ENSEMBLE À GAUCHE VAUD S’OPPOSE AU BUDGET ET AU PROGRAMME DE LÉGISLATURE
Le groupe Ensemble à gauche et POP a pris connaissance du budget cantonal 2023 et du programme de législature présentés par le Conseil d’État. Il émet des critiques sur ces projets, estimant qu’ils sont encore insuffisants pour répondre aux enjeux sociaux et environnementaux actuels.
Le projet de budget cantonal 2023 présenté par le Conseil d’État ne répond pas de manière conséquente aux difficultés sociales entraînées par l’inflation et à l’urgence climatique. Plusieurs amendements seront proposés afin de répondre à ces enjeux.
D’abord pour renforcer des secteurs publics souffrant de manque de moyens, comme l’accueil de jour, les soins à domicile, l’accompagnement des jeunes en difficulté ou l’hébergement d’urgence. Ensuite, pour mieux soutenir les personnes précarisées face à l’augmentation du coût de la vie, à travers une indexation pour les bourses et autres aides sociales. Enfin, pour donner plus de moyens aux politiques environnementales, par exemple en faveur du transfert modal. Nous proposerons la mise sur pied d’une offre de transports publics à prix réduits pour les personnes modestes.
Le programme de législature du Conseil d’État comporte des faiblesses similaires. Sur le plan financier, il annonce une réforme fiscale qui profitera essentiellement aux plus aisé-x-e-s parallèlement à des restrictions budgétaires à l’horizon 2024. Ces éléments indiquent qu’il sera difficile d’investir dans le service public à la hauteur des besoins, alors que ceux-ci sont connus, notamment dans le secteur de la santé et du social.
Des intentions marquées en matière de politique sociale manquent également à l’appel. Pour le logement, seules des mesures favorisant l’accès à la propriété sont articulées, mais rien concernant les locataires ou le logement social. On est loin de la réalité des vaudoises et des vaudois, dont une grande partie n’est pas en mesure d’amener les fonds propres pour devenir propriétaires. Dans le contexte de la surcharge des hébergements d’urgence, il aurait aussi été important d’esquisser les contours d’une politique du logement social en collaboration avec les communes.
Si le choix de s’appuyer sur la durabilité plutôt que le développement durable est à saluer, les mesures annoncées sur le plan environnemental ne sont pas suffisantes pour respecter les accords de Paris. Certaines mesures en matière de mobilité vont même à l’encontre de ces objectifs. Par exemple, les investissements dans les projets autoroutiers. Le groupe relève la volonté du gouvernement d’aller au-delà de l’opposition entre incitations et interdictions, et l’intégration de la dimension de sobriété dans le domaine de l’énergie.