pour une ville
de Lausanne
écologique
et solidaire
Il est temps de changer de cap
Ensemble à gauche Lausanne présentera quatre candidat·e·s à l’élection à la Municipalité de Lausanne en mars prochain. Sans nourrir aucune illusion sur la possibilité d’un changement de société fondamental par un éxecutif municipal, nous présentons quatre candidat·e·s pour une majorité différente. Nos candidat·e·s s’engagent à défendre le programme suivant si elles et ils étaient élu·e·s.
La crise provoquée par le Covid-19 a accentué les inégalités. Ainsi, le nombre de personnes rencontrant des difficultés à s’acquitter de leur loyer a augmenté de presque moitié en Suisse. Les femmes sont particulièrement touchées par la crise : elles sont plus nombreuses à avoir perdu leur emploi ou à devoir combiner travail salarié et école à la maison. Elles sont également surreprésentées dans les secteurs à risque. En parallèle, les personnes sans-papiers, les travailleurs·euses du sexe, les personnes sans domicile fixe, les travailleurs·euses intermittent·e·s ou indépendant·e·s ont été oublié·e·s par le gouvernement et ses aides financières distribuées au compte-goutte.
Ces problèmes ne sont pas nouveaux : la crise du logement frappe les locataires depuis plus de 15 ans ; l’accueil de jour laisse chaque année des centaines de parents sur le carreau ; les transports en communs restent trop chers pour une large partie de la population ; les conditions d’accès aux soins à domicile se détériorent d’année en année ; les émissions de gaz à effet de serre ne cessent de prendre l'ascenseur et les violences policières à l’égard des personnes noires restent niées.
EàG se bat depuis des années pour que des moyens supplémentaires soient alloués dans les domaines les plus essentiels et défend une politique d’emprunts et d’investissements publics. Mais la Municipalité socialiste et verte, en place depuis 35 ans, se cache derrière sa politique de limitation budgétaire. Ainsi, elle se refuse à toute amélioration substantielle pour la population et n’arrive pas à répondre à la crise écologique, ni à réduire les inégalités frappant les femmes et les personnes marginalisées. Elle adopte par ailleurs une attitude complaisante à l’égard d’industries meurtrières, telle l’industrie du tabac, qui bénéficient du privilège d’installer leur siège sur le territoire lausannois pour échapper à des poursuites juridiques sur leurs activités dans d’autres pays.
Urgence
écologique
S’il y a une leçon à tirer de la crise du Covid, c’est que notre environnement doit être mieux protégé pour enrayer le cycle destructeur d’épidémies toujours plus fréquentes et meurtrières, qui découlent avant tout de l’élevage industriel et de la réduction des espaces naturels. Au-delà des épidémies, nous devons nous attaquer de front à des problématiques locales : la population lausannoise souffre depuis des années du bruit routier et de la pollution de l’air, qui dépassent régulièrement les limites légales. Les vagues de chaleur sont de plus en plus pénibles et font de plus en plus de victimes parmi les personnes vulnérables.
Alors que la Municipalité de Lausanne se décrit comme « pionnière en matière de durabilité et de politique énergétique », l’empreinte écologique grandissante de Lausanne pointe sur un attentisme coupable. On se rappelle, notamment, de son entêtement à soutenir jusqu’au dernier moment le projet de défrichage de la Forêt du Flon, avant de céder face à la pression de la population et de divers mouvements soutenus par Ensemble à Gauche (EàG).
EàG se bat avec fermeté pour un tournant radical dans l’ambition des politiques écologiques.
Nous revendiquons notamment :
- Un programme de sortie de la crise Covid axé sur le remplacement des agents fossiles par des investissements dans les énergies renouvelables
- Une ville sans voiture alliée à des transports publics gratuits et renforcés, à un développement rapide du réseau de pistes cyclables ainsi qu’à la pérennisation des zones rendues piétonnes lors de la crise sanitaire.
- Un programme de rénovation écologique des bâtiments protégeant les locataires.
- Une stratégie de préservation de la biodiversité urbaine et de lutte contre les îlots de chaleur.
- Des assises lausannoises du climat qui impliquent tout·e·s les habitant·e·s
Urgence
sociale
La Municipalité actuelle laisse le champ libre aux spéculateurs comme Bernard Nicod et De Rham, qui entretiennent la pénurie des logements et font flamber les loyers pour maximiser leurs profits. Pire, un tiers du parc locatif de la Ville affiche des loyers au prix du marché. Chaque année des personnes sont contraintes de dormir à la rue l’hiver, dans l’une des villes les plus riches de Suisse ! Pour EàG, le droit au logement ne se négocie pas!
Dans le domaine de l’accueil de jour, des centaines de parents se retrouvent chaque année sans solution de garde pour leurs enfants et doivent se retrancher sur des structures privées, souvent onéreuses, ou faire appel au réseau familial.
Lausanne cherche à renvoyer une image de ville culturelle. Elle n’alloue pourtant que 3,5 % de son budget à ce secteur. Si des structures comme le Théâtre de Vidy ou l’Opéra tirent leur épingle du jeu, des secteurs comme la création scénique indépendante sont laissés de côté et les professionnel·le·s qui y travaillent ne disposent pas de moyens suffisants pour en vivre. La culture est aussi un métier!
Ensemble à Gauche propose une bifurcation solidaire dans les politiques sociales lausannoises. Nous revendiquons notamment:
Urgence
égalité
Pour construire une société juste et égalitaire, il s’agit d’en avoir la volonté politique et de se doter des outils et des ressources à même d’atteindre cet objectif.
Renommer une place « Place du 14 juin », tout en réduisant de moitié le territoire alloué à la prostitution de rue, entraînant une détérioration des conditions de travail des premières concernées, n’est pas acceptable. Lausanne devrait être pionnière dans la mise sur pied d’un plan de lutte contre toutes les formes de violences sexistes et sexuelles. Nous devons aller au-delà d’une stratégie centrée sur la répression et adopter une approche qui a pour objectif une modification des comportements des personnes ayant recours à cette violence ; sur les lieux de travail, dans les familles, et sur les lieux de formation.
Quant aux violences policières et au racisme structurel, combien de personnes noires devront encore témoigner des mauvais traitements infligés par la Police, combien devront en mourir, pour qu’enfin la Municipalité se décide à mettre en place des mesures efficaces?
Nous demandons :
- La mise en place d’une campagne de sensibilisation destinée à changer les comportements des auteurs de violences sexistes ou racistes. En parallèle, la création d’une plateforme recensant l’ensemble des acteurs compétents sur le sujet.
- La reconfiguration, en lien étroit avec l’association Fleur de Pavé et les principales concernées, du territoire alloué à la prostitution de rue.
- La mise en place d’une instance indépendante de dépôt de plainte contre les abus policiers, ainsi que l’interdiction du plaquage ventral et l’obligation de fournir un reçu lors des interpellations.
- La création d’au moins 50 places d’accueil d’urgence supplémentaires pour les personnes sans abri.
- Une stratégie globale de lutte contre les LGBTIQ-phobies par le biais d’un soutien structurel et financier au réseau associatif LGBTIQ.
- La mise en place de cartes d’identité communales, destinées aux personnes sans papiers.